Contrat de recherche pluriannuel financé par le programme POPSU.

Responsable scientifique : Fabien Reix | Co-pilotage de la recherche : Laura Brown (ESPI2R) | Equipe : Marie-Lise Benot | Jeffrey Blain | Emmanuelle Bonneau | Adrien Gonzalez | Frédéric Gaschet | Edouard Kleinpeter | Guillaume Pouyanne | Yohan Sahraoui

Élus : Claudine Bichet (VP Climat, Transition énergétique, Santé, Bordeaux Métropole, élue référente)

Acteurs : Stéphane Caze (Directeur général adjoint, service de l’aménagement, Bordeaux métropole, Référent POPSU) | François Cougoule (Chargé des écosystèmes territoriaux, A’urba) | Simon Du Moulin de Labarthète (Directeur de l’A’urba)

En lien avec les précédentes éditions du programme POPSU (Plate-forme d’Observation des Projets et Stratégies Urbaines), le programme POPSU Transitions “réunit en ‘circuit court’ connaissances scientifiques et expertises opérationnelles pour positionner la recherche au service de l’action locale et nationale et des grandes mutations territoriales. Ce nouveau programme de la Plateforme d’observation des projets et stratégies urbaines a pour objectif de documenter, mesurer et accompagner les politiques locales et régionales de transition dans la lutte contre le changement climatique, ainsi que les transformations économiques, sociales, numériques, culturelles et démocratiques.”

La recherche “Cultiver la transition : la métropole au TAF (territoires, acteurs, filières)” s’inscrit dans POPSU Transitions pour interroger l’articulation entre développement urbain et préservation de la biodiversité dans la métropole. Comment passe-t-on du récit de la « ville de pierre » et son ambition « millionnaire » à celui de la « ville végétale » dotée d’un plan « grandeur nature » ? Quelles transitions vers une production urbaine renaturée et bas carbone ? Pour quelles transformations des cultures professionnelles visant à rééquilibrer les territoires en faveur de la nature ?

Quatre axes structurent cette recherche :

• Axe 1 / La production urbaine à l’épreuve des nouveaux référentiels de l’urbanisation résiliente. Afin de questionner la manière dont on ne construit plus contre mais avec la nature, la plateforme investira les nouveaux référentiels de l’urbanisation résiliente et leurs traductions dans les représentations et les pratiques des acteurs de la construction et de l’aménagement. Comment l’expertise écologique s’articule et s’ajuste-t-elle aux savoir-faire techniques déjà-là ? L’enquête retracera l’histoire de la transformation des espaces et des formes urbaines dans leur rapport à la nature.
• Axe 2 / Les opérateurs urbains et leurs cultures professionnelles en transition. Les acteurs mobilisés dans le projet d’ « arc de développement durable » déployé à Bordeaux depuis deux décennies feront l’objet du questionnement afin de révéler la variété des cultures professionnelles. Comment l’engagement des promoteurs, bailleurs sociaux et aménageurs se traduit-il dans les relations entre maîtrises d’ouvrage publique et privée ? Quels sont leurs modes opératoires et leurs modèles de financement ? Quels nouveaux acteurs de la transition émergent à leur côté ? Le travail s’appuiera sur une enquête de terrain auprès des pionniers de la transition et des acteurs de la fabrique urbaine. Enfin, les modes de se représenter la place et la forme de la nature dans des projets (contraintes ou opportunités) seront analysés afin de mieux saisir les cultures et l’organisation de ces mondes professionnels.
• Axe 3 / De la planification écologique à son opérationnalisation : un co-apprentissage. Les écologues et urbanistes travaillent depuis longtemps sur et avec Bordeaux Métropole sur les enjeux liés à la préservation de biodiversité. Il s’agira de faire dialoguer ici le champ de l’écologie et de la programmation urbaine pour instruire la manière dont la connaissance écologique se traduit dans l’action, à toutes les échelles. Comment l’opérationnalisation des politiques urbaines participe-t-elle à la consolidation d’un continuum écologique dans la mis en œuvre des opérations d’aménagement ?
• Axe 4 / Des outils d’évaluation de la transition : le Bilan Carbone Territorialisé (BCT) de Bordeaux Métropole. Considérant que le bilan carbone est indispensable à la transition écologique, parce qu’il constitue un outil de diagnostic territorial dans un environnement incertain, la plateforme se dotera d’une « datask force » à résoudre les problèmes de précision et d’hétérogénéité des données produites. L’enjeu sera double : améliorer l’estimation du bilan carbone, comme outil de mesure, d’une part, et territorialiser ce bilan en le déclinant à l’échelle des différents quartiers et communes de la Métropole, d’autre part.